Des virtuoses de la communication
Virtuoses à plumes
Aucune autre vocalisation produite par un animal ne peut rivaliser en durée, en variété et en complexité avec le chant d’un oiseau. Le chant d’un oiseau ne prend pas naissance dans son gosier, mais dans le syrinx, organe situé plus en profondeur, à la bifurcation de la trachée.
Ces talents de chanteur sont en partie innés et en partie acquis auprès des parents. De ce fait, des oiseaux peuvent prendre un accent régional.
Les vocalises de l’oiseau-lyre mâle, que l’on dit être les plus élaborées et les plus mélodieuses du monde ailé, sont presque toutes apprises au contact d’autres oiseaux. Il se trouve que l’oiseau-lyre est un imitateur doué. Il peut imiter presque tous les sons qu’il entend : instruments de musique, aboiements, sirènes d’alarme, coups de hache, et jusqu’au moteur d’un appareil photo ! Un bien vaste répertoire qui, naturellement, a pour but principal d’éblouir sa douce.
Les pics, qui habituellement se servent de leur bec pour débusquer leur pitance, sont aussi les rois de la percussion. Ils s’interpellent entre eux en martelant une branche ou un tronc creux qui fait caisse de résonance. Parfois, certains tirent profit d’instruments nouveaux et intéressants, comme les toitures de tôle ondulée ou les tuyaux de poêle métalliques.
La gent ailée communique aussi visuellement, avec ou sans accompagnement musical, par exemple en exhibant des plumes brillamment colorées.
Pour délimiter son territoire, le cacatoès noir d’Australie mâle joue sur tous les tableaux : percussions, vocalises, mouvements rythmiques et déploiement de plumes. Il casse une branche, la prend entre ses doigts et en frappe un tronc mort. Dans le même temps, il pousse des cris perçants, ailes déployées, crête en bataille, et balance la tête d’avant en arrière. Bref, tout un spectacle !
Certains animaux sont capables de reconnaître le chant d’un oiseau. Connaissez-vous l’indicateur mange-miel, un petit oiseau qui ressemble à une grive et qui vit principalement en Afrique ? Ce volatile bien nommé conduit avec son cri caractéristique le ratel, mustélidé proche du blaireau, jusqu’à un arbre abritant un nid d’abeilles. Quand il se pose sur l’arbre ou à proximité, il entonne un chant différent qui signifie : “ Miel à l’horizon ! ” Le ratel repère l’arbre, éventre le tronc avec ses griffes et se gave de miel.
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