TERRE D'OISEAUX

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La respiration chez les oiseaux

 

La respiration chez les oiseaux

 

 

   Quiconque a voyagé en avion sait que pour voler, il faut tenir compte de deux facteurs importants: un fuselage léger et une grande quantité de carburant. La conception de l’appareil respiratoire des oiseaux tient compte de ces deux besoins.

 Une grande activité consume très rapidement l’oxygène.

   Un homme compense ce manque d’oxygène en respirant plus profondément et plus vite. Cependant, à haute altitude, il doit ralentir et se reposer fréquemment pour permettre à son organisme de rétablir une concentration normale d’oxygène dans le sang.

   Imaginez un oiseau qui serait victime du même phénomène en vol! Heureusement, son appareil respiratoire lui épargne ces ennuis, si bien que même à six mille mètres d’altitude, il n’éprouve aucune difficulté. Ses yeux ne font pas saillie, sa face ne pâlit pas et il n’est même pas essoufflé.

   À quoi cela est-il dû?

 

Un appareil respiratoire unique

 

   L’appareil respiratoire d’un oiseau est conçu pour absorber l’oxygène beaucoup plus efficacement. Les poumons humains sont des sacs ou soufflets qui se remplissent puis se vident. Ce n’est pas le cas des poumons des oiseaux qui sont uniques en leur genre. L’air pénètre normalement dans les poumons par l’extrémité antérieure. Mais ensuite il les traverse et s’en va dans des sacs aériens aux parois minces, sacs situés dans la poitrine et la cavité abdominale. En 1758, un nommé John Hunter découvrit quelque chose de vraiment curieux. Un oiseau dont la trachée était bouchée, mais qui avait une aile cassée, pouvait encore respirer. Comment était-ce possible?

 

 

Les reservoirs de carburant

 

   Les os des oiseaux ne contiennent pas de moelle, mais ils sont creux et renferment de l’air. Les cavités médullaires remplies d’air sont reliées aux sacs aériens qui sont eux-mêmes rattachés aux poumons. C’est pourquoi, lorsque la trachée de l’oiseau était bouchée, l’air allait vers les poumons et en revenait grâce à l’os brisé et creux (os pneumatique) de l’aile. Quel moyen astucieux de résoudre en même temps le problème du poids et celui du carburant, les réservoirs de carburant étant répartis dans l’ossature!

 

Mais qu’en est-il du stockage du carburant?

 

   La quantité est minime. L’oiseau prend du carburant, de l’oxygène, en vol. L’air qui circule dans tous ces sacs et ces cavités vient au contact d’une zone de tissus étendue, ce qui permet une grande absorption d’oxygène avant l’expiration. Le vol à haute altitude réclame une grande quantité d’énergie et le carburant doit être employé le plus efficacement possible. Aussi l’appareil respiratoire est équipé d’un système d’écoulement à contre-courant qui permet à l’oiseau de prélever l’oxygène de l’air rapidement et avec efficacité.

 

   Dans les poumons d’un oiseau, l’air et le sang se rapprochent l’un de l’autre en venant de directions opposées. Tandis que l’air passe par les poumons, il transmet de plus en plus d’oxygène au sang et le sang, de son côté, peut prélever de plus en plus d’oxygène. En d’autres termes, le sang veineux “altéré” atteint d’abord un air qui ne contient plus qu’une très faible quantité d’oxygène.

    Ce sang “altéré” absorbe cet oxygène puis passe à l’air plus “humide” qui, lui, contient davantage d’oxygène. À ce moment, le sang n’est plus aussi “altéré” et il prélève de moins en moins d’oxygène.

 

    Le résultat final de ce remarquable processus est une extraction très efficace de l’oxygène de l’air. C’est précisément ce dont l’oiseau a besoin pour voler à haute altitude.

 



26/06/2012
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